Gros éclat de rire quand Bernard explique que Dolores ne va pas détruire l’Humanité, car elle a été conçue avec une « sensibilité poétique ». Dixit du personnage qui passe son temps depuis deux saisons à massacrer des gens à tour de bras. Baudelaire doit faire des saltos dans sa tombe.
Ah oui tiens ça aussi ça m'a fait tiquer. Comme si Dolores suivait encore un résidu de code laissé par Ford ? C'est trop vite fait expédié comme idée...
Westworld n'est pas à la hauteur. L'épisode est gentiment divertissant, gentiment regardable. Mais il n'y a aucune profondeur, aucune réelle réflexion, la série change de direction telle une girouette.
Si certains d'entre nous ont ressenti l'absence de Charlorès, c'est parce qu'elle est en fait ce qu'on attend de la série : dans un monde futuriste où l'humanité a continué d'évoluer, apparemment pour le pire, un robot s'humanise. Et ça, c'est intéressant. Ça, ça nous parle. En revanche, une série où les humains sont montrés comme robotisés car contrôlés par une force technologique supérieure, ça l'est moins. Le but, c'est de réflechir à l'humanité, sa complexité et sa richesse. Pas de nous amener dans une gueguerre robots-humains mal sentie, où on ne sait même plus vraiment ce que veulent les personnages (j'ai perdu le fil pendant un instant avec Dolorès).
Maeve ? Pas assez crédible. Ils ont continué son intrigue de je-veux-retrouver-ma-fille sans essayer une seule seconde de développer et d'explorer ses pensées et émotions. On est restés bloqués dans la deuxième saison et le personnage devient soldat pour un méchant sans charisme.
Dolores ? J'aime toujours l'histoire de Caleb et même si je n'ai pas été choquée par les révélations, je trouve ça intéressant. Le dernier point de Bernard (qui ne sert à rien, c'est définitif) avec sa réplique sur la poésie de Dolores m'a aussi faite rire parce que... parce que quoi. Elle s'est perdue dans sa vengeance, on en est à détruire l'humanité... Et en plus, elle aurait prévu tout ça en rencontrant Caleb, alors que c'était une nouvelle occasion de creuser son côté humain ! Superbe !
Les scénaristes, j'ai l'impression, hésitent entre vouloir faire entrer Dolores dans nos cœurs ou l'établir au rang d'antagoniste. Elle est un peu des deux sur le papier, et ça pourrait donner quelque chose d'hyper profond mais comme c'est mal écrit, bah, c'est nul.
J'ai aussi ri avec William, personnage désormais gâché, qui a la malchance de devoir dire des débilités qui sonnent particulièrement faux. "Je vais tous vous tuer, alors tuez-moi avant." De là, tous partent ensemble jusqu'à une station-service, où, effectivement, William menace les deux hommes. C'est... il y a un problème, le personnage rabâche et rabâche les mêmes leçons, tout ça pour ça.
Donc oui, la série vient quelque peu de s'effondrer. Je n'ai pas passé un mauvais moment devant l'épisode, mais je me suis sentie comme une idiote devant tant de brassage d'air. Les scènes de bagarre ne sont pas épiques ou géniales, les dialogues sonnent souvent faux, des personnages font de la figuration. Rien n'évolue, la seule qui ait eu un début, une avancée et une fin (probablement) est Charlorès. Les autres sont remplis d'air. Le concept s'est envolé, tout est faiblard, incertain et aucun visuel de qualité ou un bon casting ne peut cacher un défaut de qualité dans la narration et l'écriture.